Sarah Perry bat le record mondial féminin du Backyard Ultra

Sarah Perry redéfinit les limites de l'endurance. Lors des championnats du monde individuels Big's Backyard Ultra 2025 dans le Tennessee, aux États-Unis, l'ultra-marathonienne britannique et athlète INOV8 s'est distinguée en battant un nouveau record mondial féminin impressionnant de 95 tours.

Quand elle n'est pas en train de battre des records mondiaux, Sarah s'entraîne dans les collines de Cumbria, où elle vit et enseigne les mathématiques. Âgée de 34 ans, elle a couru pendant près de quatre jours complets, parcourant un peu moins de 640 km, soit l'équivalent d'un trajet entre Londres et Édimbourg, et n'a dormi que quelques minutes.

Sarah est non seulement devenue la dernière femme en lice aux championnats du monde, mais elle a également battu le record précédent de 87 tours détenu par l'Américaine Megan Eckert, et surpassé par la même occasion le record national britannique masculin de 87 tours.

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Une course créée par une légende

Le Big's Backyard Ultra n'est pas une course ordinaire. Inventée par Lazarus Lake, l'homme mythique à l'origine du célèbre marathon de Barkley, elle est souvent surnommée « la course la plus difficile au monde ». Sa création suit une règle d'une simplicité trompeuse : les coureurs doivent parcourir une boucle d'environ 6,5 km toutes les heures, à l'heure pile, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Celles et ceux qui manquent un départ, ne terminent pas la boucle dans l'heure ou ne peuvent pas courir une boucle de plus sont élminé.e.s.

La course se déroule dans le Tennessee, l'État natal de Lazarus, où cette année, 72 des meilleurs athlètes mondiaux se sont réunis pour représenter leur pays respectif. Parmi eux, seules quatre femmes s'étaient qualifiées pour les championnats du monde de 2025.

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Un combat physique et mental

Pour Sarah, le parcours jusqu'au 95e tour a apporté son lot de douleur, et lui a demandé de faire preuve de patience et de persévérance.

« La première chose que j'ai dite quand j'ai terminé, c'est que j'étais déçue de ne pas avoir atteint au moins 100 tours, a-t-elle déclaré. Après réflexion, je suis très fière de ce que j'ai accompli. La course a été très difficile, mais j'ai fait ce que j'étais venue faire : donner le meilleur de moi-même. J'ai tout donné et j'ai couru jusqu'au bout de mes limites. »

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Trouver son rythme dans l'adversité

Les débuts ont été difficiles.

« Il m'a fallu deux jours entiers pour m'échauffer », se souvient-elle. « Mes jambes me faisaient terriblement mal et je me suis sérieusement demandé ce que j'avais loupé. J'en suis même venue à penser que je m'étais trop entraînée. Mais j'ai gardé la foi et, heureusement, j'ai fini par trouver ce que l'on peut qualifier de rythme de croisière. »

Il y a eu aussi des moments difficiles, des douleurs au tendon, des pluies torrentielles et des moments de maladie, mais les moments forts l'ont poussée à continuer.

« Les moments forts sont innombrables », a-t-elle déclaré. « J'ai littéralement réalisé un rêve en participant à la course Big's, dans le jardin de Laz, avec des personnes que je ne voyais d'habitude que de loin. »

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La puissance du sommeil (même en quelques minutes)

Lors du troisième jour, la fatigue faisait des ravages. Pour Sarah, apprendre à gérer les micro-sommeils est devenu une question de survie.

« J'ai enfin commencé à bien dormir à partir de la deuxième nuit », explique-t-elle. « Sam Harvey est venu me voir dans ma tente et m'a expliqué fermement que je devais courir plus vite pendant les tours de nuit, et qu'il fallait que je dorme. Ce conseil a définitivement changé le cours de ma course. »

« Grâce au petit laps de temps supplémentaire dont je disposais pendant les boucles nocturnes, j'ai pu dormir 3 à 6 minutes après chaque tour. La quatrième nuit, j'ai dormi profondément et j'avais parfois l'impression d'avoir dormi longtemps, alors qu'en réalité, je me réveillais toujours au bout de quelques minutes. Le sommeil est la clé pour tenir longtemps dans cette course. »

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Petite par la taille, grande par le courage

Wayne Edy, fondateur d'INOV8, a salué la course record de Sarah :

« Nous sommes extrêmement fiers de Sarah et de son record mondial. C'est une juste récompense pour les innombrables heures qu'elle a consacrées à son entraînement et à la course. Sarah est petite par la taille, mais grande par son courage et sa détermination. Elle mérite pleinement ce succès et toutes les louanges qui lui ont été adressées. »

Sarah a été soutenue tout au long de la course par son partenaire Luke et, bien sûr, par deux paires de chaussures INOV8. Au cours des 95 tours qu'elle a parcourus, elle a alterné entre la Roadfly Max et la Trailfly Max, toutes deux conçues pour offrir confort et performance sur des distances extrêmes.

« La Roadfly Max est super amortie, et elle était tout indiquée pour la boucle nocturne », a-t-elle déclaré. « Les conditions météo nous ont forcés à courir pendant 37 heures d'affilée, et j'étais bien contente de les avoir aux pieds à ce moment-là. Leur couleur rose vif m'a permis d'être facilement repérable à un kilomètre. »

« La Trailfly Max était parfaite dans les bois sur des terrains mixtes, et offre aussi un amorti suffisant pour les sols compacts. »
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« J'étais contente d'avoir mon RACEPAC 8 pour les tours où je devais emporter des encas, des boissons ou des vêtements supplémentaires. »

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Photo de Sarah sonnant la cloche pour célébrer son exploit. Crédit : INOV8 / Jacob Zocherman.

Photos de Sarah courant en veste. Crédit INOV8 / Ryan Edy.